Cygne siffleur.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Anseriformes.

Famille.

Anatidae.

Genre.

Cygnus.

Nom Latin.

Cygnus columbianus.

 

Description.

 

Le Cygne siffleur est un gros oiseau au plumage entièrement blanc et aux pattes, aux pieds et au bec noirs.

 

La coloration souvent rousse des plumes du dessus de la tête et du cou est due au fait qu’il s’alimente dans des régions riches en minerais de fer.

Ce gros oiseau pèse environ 7,5kg pour le mâle et 6,3kg pour la femelle et peut mesurer jusqu'à 1,3m.

 

Le mâle et la femelle sont semblables.

 

Les jeunes de l’année se distinguent des adultes par leur plumage gris, leur bec rosâtre à extrémité noire, leurs pattes et leurs pieds rosâtres et leur plus petite taille.

 

Il s’écoule au moins 2ans avant que le plumage gris des oiseaux immatures devienne aussi blanc que celui des adultes.

 

De près, on observe parfois une petite tache jaune à la base du bec du Cygne siffleur.

 

Habitat naturel.

 

Il vit surtout au Canada arctique et passe l'hiver sur les côtes américaines de l'Atlantique et du Pacifique.


On le retrouve parfois en Europe où il n'est pas toujours reconnu.

 

Le Cygne siffleur est le plus commun des trois espèces de cygnes qu’on trouve au Canada.

 

En été, Les Cygnes siffleurs nichent dans le nord du continent nord-américain, dans l’Arctique canadien et en Alaska.

 

Il existe deux populations de Cygnes siffleurs, l'une dans l’Est et l’autre dans l’Ouest.

 

La population de l’Est redescend pour passer l’hiver sur les côtes de l’Atlantique dans la baie de Chesapeake, au Maryland, et en Caroline du Nord.

 

La population de l’Ouest qu'en à elle niche sur la côte ouest de l’Alaska et hiverne sur le versant du Pacifique, principalement en Californie.

 

Le Cygne siffleur parcourt donc, deux fois par année, les 6000km qui séparent les deux aires.

 

Longévité.

 

Cette oiseau vit en moyenne 20ans.

 

Comportement.

 

Chaque couple occupe un territoire très étendu, qui peut atteindre 2km² ou plus.


Contrairement à ce que pourrait nous laisser croire son nom, le Cygne siffleur ne siffle pas, le terme « siffleur » renvoie ici non au cri de l’oiseau mais plutôt au bruit fait par le lent et puissant battement des ailes en vol.

 

En fait, le cri de cet oiseau est plus grave que le son d’un sifflet et ferait plutôt penser à un souffle ou à un déchirement.

Lorsque les oiseaux se rassemblent dans les haltes de migration, on assiste à une véritable cacophonie qui emplit l’air, ce phénomène se produit surtout la nuit, période d’activités sociales intenses.

 

Les cygnes de l’Est qui passent l’hiver dans la partie septentrionale de la baie de Chesapeake, au Maryland, doivent parfois affronter des hivers rigoureux.

 

Cependant, au lieu de descendre davantage vers les régions tempérées, ils préfèrent rester sur place, couchés sur la glace, la tête cachée sous les ailes augmentant alors le taux de mortalité, surtout chez les jeunes.

 

Alimentation.

 

Les Cygnes siffleurs se nourrissent principalement des tubercules et des racines des plantes aquatiques qui poussent en eau douce peu profonde, saumâtre ou salée.

 

Pour les atteindre, ils plongent la tête et le cou dans l’eau en basculant le corps, parfois mais très rarement, en le submergeant complètement.

 

Sur la côte atlantique, les cygnes mangent aussi des mollusques comme des moules et des palourdes.

 

Mais depuis quelques années, ils se nourrissent de grains de maïs et de blé qu’ils glanent dans les champs après la récolte, ce qui pourrait à terme lui causer des ennuis auprès des agriculteurs.

 

Reproduction.

 

La saison de reproduction et la période d’accouplement des cygnes coïncident avec la fin de l’hiver et l’époque des migrations printanières.

 

Le mâle et la femelle expriment leur attachement mutuel au moyen de gestes et de sons.

 

La plus belle de ces démonstrations est la danse de la victoire, où l’on voit les deux partenaires face à face battre lentement leurs ailes déployées, balancer leur cou et leur tête en avant et en arrière, et émettre ensemble des sons à la fois puissants et mélodieux.

les Cygnes siffleurs ne se reproduisent pas avant leur quatrième ou cinquième année mais cependant, ils se choisissent un partenaire un an avant la reproduction et s’établissent sur un territoire qu’ils défendront sans y nicher.

 

À l’âge de la reproduction, ils entreprennent la nidification à la fin de mai ou au début de juin, lorsque la toundra est encore recouverte de neige et que les nombreux plans d’eau sont encore gelés.

 

Le nid, de forme conique, est fait de branchettes souvent empilées sur un petit monticule de glace marine brisée.

 

Garni de mousse, de carex et de graminées, il est habituellement bâti à proximité d’un étang ou d’un lac de toundra de dimensions suffisantes pour assurer nourriture et repos à toute la famille.

 

En revanche, ce plan d’eau ne doit pas être trop vaste affin d’empêcher l’invasion d’autres couples nicheurs.

 

Les nids les mieux placés peuvent servir pendant de nombreuses années.


La femelle pond en moyenne 4œufs blanc crème, mais lorsque le printemps est exceptionnellement chaud et favorable, il est possible qu'elle en ponde 5 à 6.

 

Par contre, s’il fait froid et s’il neige, il peut ne pas y avoir de nidification.

 

Les couples adultes ne se reproduisent pas tous chaque année.
 

La femelle couve ses œufs environ 32 jours pendant que le mâle se tient à proximité et protège sa famille et son territoire.

À leur naissance, au début de juillet, les petits cygnes sont couverts de duvet gris cendré et pèsent environ 180g.

 

En peu de temps, ils deviennent capables de se nourrir eux-mêmes mais les parents leur apprennent à reconnaître les plantes aquatiques comestibles, aux lisières de l’étang.

 

Les petits demandent beaucoup de soins et les parents les couvrent pour les protéger contre les attaques du froid et des essaims de moustiques.

 

Le froid et la famine sont les principaux facteurs du taux élevé de mortalité chez les oisillons.

La famille ne quittera le territoire qu’à la fin d’août, lorsque se termine la mue chez les adultes qui sont alors incapables de voler durant plusieurs semaines, jusqu’à ce que leurs ailes soient garnies de nouvelles plumes.

 

Dans des conditions idéales, la croissance des jeunes cygnes est très rapide, en effet, lorsque arrive septembre, ils pèsent parfois jusqu’à 28fois leur poids initial.

 

Cette croissance rapide est nécessaire, elle permet aux jeunes d’être complètement emplumés et assez forts pour faire le premier voyage vers des plans d’eau plus grands où l’eau gèle plus lentement.

Ces lacs sont des points de rassemblement de jeunes cygnes de l’année précédente, de couples sans progéniture et d’adultes solitaires qui ont passé l’été dans les endroits riches en nourriture.

 

Aux premières annonces d’une gelée, les volées de cygnes entreprennent leur migration.

 

Ils ne peuvent cependant pas tous y participer, car lorsque l’hiver vient tôt, les jeunes cygnes qui ne sont pas prêts périssent sur place.

 

Statut IUCN.

 

La population mondiale est estimée à 300000 oiseaux.

 

Sans être considéré comme menacé à échelle planétaire, il est localement victime de saturnisme aviaire, comme de nombreux autres oiseaux qui ingèrent des billes de plomb de chasse, ou des agrès de pêche avec sa nourriture.

 

En dehors des humains, les Cygnes siffleurs ont peu d’ennemis naturels car les Aigles royaux, les labbes, les loups, les renards et les ours de la toundra s’attaquent aux œufs ou aux jeunes, mais leur influence sur la population en général est minime.

 

Par ailleurs, un Cygne siffleur ayant atteint sa pleine taille est un redoutable adversaire, et un couple d’adultes réussit généralement à repousser bien des prédateurs.

La chasse aux Cygnes siffleurs est depuis longtemps interdite au moment de la migration et de l’hivernage, cela est en partie attribuable au public, qui désire qu’un si magnifique spécimen de notre avifaune soit protégé.

 

Cependant, elle est maintenant permise pour une durée très courte, dans certains États de l’ouest, et des pressions sont faites pour qu’elle soit permise ailleurs.



Le facteur principal de limitation des populations de Cygnes siffleurs est le froid qui sévit souvent sur tout leur territoire, plus particulièrement sur les sites de nidification.

 

Ainsi, la venue tardive du printemps peut faire échouer toute tentative de nidification tandis qu’un gel hâtif entraînera une forte mortalité chez les jeunes.

 

La population qui habite l’Ouest jouit d’un climat plus doux dans les zones de reproduction et d’hivernage.

Un nouveau danger menace les Cygnes siffleurs, l’altération des habitats d’hivernage et de repos par les humains.

 

La pollution de l’eau dans la baie de Chesapeake, la baisse du niveau de l’eau dans les Grands Lacs et le détournement de certains cours d’eau à l’Est des Rocheuses pourraient se traduire par la destruction des réserves alimentaires des lieux d’hivernage.

 

Le drainage des terrains marécageux dans les prairies, la régularisation des niveaux et des débits d’eau résultant de la construction de barrages et d’ouvrages de détournement, menacent toutes les grandes haltes de migration.

Les spécialistes s’interrogent sur la modification des habitudes alimentaires du Cygne siffleur car l’espèce en est-elle venue à manger des grains par préférence aux plantes aquatiques ou bien y a-t-elle été forcée parce que beaucoup de marais sont pollués ou détruits?

 

Quoi qu’il en soit, cette dépendance croissante vis-à-vis des produits de récolte rend maintenant le Cygne siffleur très vulnérable aux changements brusques de la production céréalière.

Les Cygnes siffleurs sont des oiseaux robustes, habitués à la vie dure et d’une grande longévité mais leur avenir est sombre, leurs territoires de nidification sont isolés, mais est-ce vraiment un avantage si l’on considère les longues migrations et les courtes saisons de reproduction?

 

Le sort de ce magnifique oiseau est très étroitement lié aux activités humaines, qui touchent maintenant tout le territoire de cette espèce.

 

La liste rouge de l'IUCN classe cette espèce comme étant en Préoccupation Mineure.

 

Statut CITES.

 

Cette espèce est classée comme étant en Non CITES.

 

Statut Union Européenne.

 

Cette espèce est classée comme étant en Non UE.

 
 



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