Cygne de Bewick.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Anseriformes.

Famille.

Anatidae.

Genre.

Cygnus.

Espèce.

Cygnus columbianus.

Sous-espèce.

Cygnus columbianus bewickii.

 

Description.

 

Le Cygne de Bewick est une sous-espèce sibérienne du Cygne siffleur.

 

Elle s'en distingue de ce dernier par le jaune beaucoup plus étendu sur le bec.

 

L'adulte présente un plumage blanc, un bec noir et jaune, des pattes noires et des iris bruns.

 

Le jeune est gris brun, coloration un peu plus foncée que celle du jeune Cygne sauvage.

 

Les pattes sont gris noir rougeâtre et le bec noirâtre et rose jaunâtre.

 

Cette espèce mesure 107 à 127 cm de longueur pour une envergure de 186 à 211 cm et une masse de 3 à 8 kg.

 

Le mâle est un peu plus grand que la femelle.

 

Habitat naturel.

 

Le Cygne de Bewick se reproduit dans la toundra arctique, à travers le nord de la Russie.

 

Dans ces zones de reproduction, on le trouve dans les prairies humides marécageuses.

 

En Grande-Bretagne, on le trouve dans les pâturages humides, les lacs, les réservoirs et les marais salants.

 

Le Cygne de Bewick se reproduit en Sibérie arctique, de la péninsule de Kola jusqu’en Asie.

 

En fait, il y a deux populations principales, l’une, d’au moins 14 000 oiseaux, qui niche à l’ouest de l’Oural et qui hiverne en Europe du nord-ouest (soit 3 000 à 3 500 couples reproducteurs en Russie), et l’autre, d’environ 30 000 individus, qui niche en Sibérie asiatique et hiverne surtout au Japon, en Chine et en Corée.

 

En Europe, cette espèce est classée « Localisée » en hivernage.


En France, l’espèce apparaît en général dès la fin octobre mais principalement en novembre et jusqu’en décembre.

 

L’espèce hiverne habituellement sur un nombre restreint de sites.

 

La Camargue accueillait autrefois la majorité des oiseaux mais le lac Amance et le lac du Der-Chantecoq prennent de plus en plus d’importance.

 

Au cours d’un hiver « normal », il y a 30 à 90 individus nichant en France.

 

En cas de coup de froid, les effectifs peuvent être un peu plus importants, comme en 1996/1997 où l’on dénombra 225 individus en janvier.

 

L’espèce est classée « Vulnérable » en hiver en France.


En Champagne-Ardenne, le Cygne de Bewick fréquente presque exclusivement les grands lacs de Champagne Humide.

 

Lors d’un hiver doux, cette population représente 48 à 89 % de l’effectif national (mais seulement 11 à 14 % en cas de coup de froid).


En hiver, dans le nord-ouest de l'Europe et dans l'est de l'Asie, l'espèce vit à l'intérieur des terres sur les lacs peu profonds,les étangs et les rivières lentes, non loin de prairies humides et les champs de céréales.

En migration, le cygne de Bewick fréquente lacs, étangs, rivières et estuaires.

 

 

Longévité.

 

Cette oiseau vit en moyenne 20ans.

 

Comportement.


Le vol du Cygne de Bewick ressemblent à celui d'une oie mais avec des battements d'ailes plus rapides.

 

On le reconnaît à sa silhouette rondelette et à son bec à moitié noir avec une tache jaune arrondie à la pointe chez le cygne sauvage, qui est plus grand et a une tête plus longue et aplatie.

 

Le Cygne de Bewick drense, siffle, trompette.

 

Le cygne de Bewick peut être entendu à distance, lorsqu'il émet son murmure musical pendant le vol

 

Il forme de grands vols avec d'autres espèces de cygnes.

 

Ils se nourrissent de racines et de feuillages, souvent sur les terres agricoles pendant le jour, et en fouillant dans l'eau pendant la nuit.


Il a été constaté que les groupes familiaux restent ensemble et migrent en même temps.

 

Ils sont grégaires en hiver, mais territoriaux en période de reproduction.

Pour s'envoler, le Cygne de Bewick se met face au vent et court sur l'eau en battant des ailes, jusqu'à ce qu'il ait une portance suffisante pour s'envoler.

 

Les vols groupés sont en V.

 

Alimentation.

 

Le cygne de Bewick apprécie les feuilles, les tiges et les tubercules des plantes aquatiques mais il peut consommer à l'occasion, quelques invertébrés.

 

Se nourrit essentiellement de végétaux aquatiques mais l'espèce s'est adaptée aux cultures de céréales d'hiver, ce qui risque d'induire des conflits avec les agriculteurs.


Plus agile à terre que le cygne Tuberculé et que le cygne sauvage, il se nourrit dans les champs inondés et les prairies marécageuses durant l'hiver.

 

Il affectionne l'herbe tendre, mais consomme aussi des plantes plus coriaces.

 

Il mange de plus en plus souvent des restes de pommes de terre et des céréales dans les champs cultivés, tandis qu'au printemps, il broute souvent les blés d'hiver.
 

Reproduction.

 

De retour dans la toundra, chaque couple de cygnes de Bewick choisit une berge ou une butte sans neige pour nicher.

 

Mâle et femelle construisent le nid qui est un amas d'herbes, de laîches et de mousses, mesurant un mètre de diamètre à la base et cinquante centimètres de hauteur.

 

Le mâle apporte des matériaux à la femelle qui les dispose.

 

C'est un monticule de mousse et d'herbes, à une bonne distance de l'eau ou sur un îlot.

 

Le couple se forme à l'âge de 3 ou 4 ans.


La femelle pond de 3 à 5 œufs blancs ou crème qu'elle couvera environ 30 jours.

 

Quand la femelle quitte le nid pour se nourrir,elle recouvre les œufs avec de l'herbe et du duvet pour les maintenir au chaud et les cacher.

 

Les jeunes cygnes auront leur plumage complet au bout de 40 à 48 jours.

 

Ils restent avec les parents pendant le premier hiver, et les rejoignent souvent pour le second, sauf si une nouvelle ponte a eu lieu entre-temps.

 

Statut IUCN.

 

Cette sous-espèce est menacée par les activités humaines qui dégradent son environnement naturel.

 

Elle bénéficie d'importantes mesures de protection notamment au niveau des sites d'hivernage et de nidification.

 

Même si le nombre d'oiseaux hivernant augmente lentement, beaucoup de sites traditionnels d'hivernage ont été transformés.

 

Les meilleurs sites de nidification dans la toundra sibérienne sont menacés par les travaux d'extraction du gaz et du pétrole.

 

L'espèce est protégée, le Cygne de Bewick n’est pas menacé en Champagne-Ardenne, d’autant plus qu’il fréquente essentiellement les grands lacs et étangs en réserve de Champagne Humide.

 

Cependant, surtout en cas de gel comme durant l’hiver 2001/2002, les individus se nourrissent également dans les herbages et les champs cultivés comme les chaumes de maïs, le colza et le blé d’hiver.

 

Quelques mesures pour renforcer le stationnement de cette espèce sont envisageables.

 

Ainsi, les secteurs d’alimentation en plaine cultivée pourraient bénéficier de mesures agro-environnementales notamment ceux situés au nord du lac du Der-Chantecoq dans la zone du Perthois.

 

Par ailleurs, la navigation sur le lac du der avant le 1er avril ne permet pas à ces oiseaux de terminer leur hivernage dans des conditions optimales.

 

Même si la population champenoise de Cygne de Bewick reste très marginale par rapport aux effectifs hivernants en Europe, elle est néanmoins l’une des deux plus importantes de France, en ce sens la Champagne-Ardenne à une responsabilité particulière au niveau national.

 

Cette espèce est classée sur la liste rouge de l'IUCN comme étant en Préoccupation Mineure.

 

Statut CITES.

 

Cette espèce est classée comme étant en Non CITES.

 

Statut Union Européenne.

 

Cette espèce est classée comme étant en Non UE.

 
 



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