Cigogne d'Abdim.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Ciconiiformes.

Famille.

Ciconiidae.

Genre.

Ciconia.

Nom Latin.

Ciconia abdimii.

 

Description.

 

Cette échassier haut de 80cm et pesant 1,3kg est reconnaissable grâce à son plumage bicolore et à la couleur de son bec et de ses pattes.

 

Elle est plus petite que la Cigogne noire à laquelle elle ressemble beaucoup.

 

L’adulte a les parties supérieures noires et brillantes, avec des reflets violets et verts, excepté sur le bas du dos, le croupion et les couvertures sus-caudales qui sont blancs.

 

Les parties inférieures sont d’un blanc pur, excepté sur le menton, la gorge et le haut de la poitrine qui sont noirs et présentent des reflets violets.

 

Le dessous des ailes présente des couvertures blanches et des rémiges noires.

 

Sur la tête, la face nue est bleue, avec les lores rouges et une petite tache frontale blanche avec un bec droit et robuste est vert grisâtre clair.

 

Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire de peau nue et blanche.

 

Les pattes sont grises, mais les chevilles et les doigts sont rougeâtres.

 

Les deux sexes sont semblables, mais la femelle un peu plus petite que le mâle et l’immature est plus terne avec le plumage moins luisant et est plus brun que les adultes avec un bec et des pattes grises.

 

Habitat naturel.

 

Elle vit principalement en Afrique entre le sud du Sahara et l’Équateur avec une incursion sur la côte de Tanzanie.

 

Cette espèce effectue une migration en boucle, c'est-à-dire qu'elle n'emprunte pas le même itinéraire à l'aller et au retour.


Elle est absente des côtes tropicales de l’Afrique de l’ouest.


En dehors de la période de reproduction, la majeure partie des populations migre vers les parties plus au sud, à l’est et au sud de l’Afrique, de novembre à mars.

 

Enclos et Volière.

 

La cigogne d'Abdim est aujourd'hui assez commune en parc zoologique, elle se reproduit bien et s'acclimate facilement si on lui offre une volière spacieuse avec une zone humide et des perchoirs en hauteur pour y bâtir les nids.

 

Longévité.

 

La Cigogne d'Abdim peut vivre en moyenne jusqu’à 20-21 ans en captivité.

 

Comportement.

 

La Cigogne d’Abdim, comme beaucoup d’espèces de cigognes, est habituellement silencieuse mais elle émet parfois quelques sifflements sur deux notes au nid ou au dortoir.


Cependant, au cours des parades, les cigognes du genre « Ciconia » effectuent des claquements de bec, en rejetant la tête en arrière afin de créer une caisse de résonance à la base du cou.


La Cigogne d’Abdim est un migrateur trans-équatorial.

 

Elle voyage en général en vols énormes de milliers d’oiseaux.

 

Elles s’arrêtent chaque jour pour se nourrir, excepté quand elles volent au-dessus des forêts.

 

Comme d’autres espèces de cigognes, la Cigogne d’Abdim dirige ses fientes sur ses pattes de façon à maintenir une température correcte, favorisant ainsi la perte de chaleur par l’évaporation.

 

Elle passe la nuit dans des dortoirs sur des arbres ou des falaises, et se repose dans la journée près des marécages et des mares.

 

Pendant les parades, les plumes du cou sont gonflées afin d’exposer les reflets violets de la collerette.

 


La Cigogne d’Abdim a les ailes longues et larges, lui permettant de planer facilement.

 

En vol la tête et le cou sont tendus vers l’avant et les pattes vers l’arrière, à peine au-delà de la queue.

 

Elle décrit des cercles et pratique des glissés en hauteur.


Au cours des migrations, elles ne volent pas en formation régulière.

 

Alimentation.

 

Sa nourriture comprend surtout des insectes tels des criquets, sauterelles, mantes, mais il lui arrive parfois d'ingurgiter des souris, des reptiles, des charognes et de petites proies aquatiques.

 

C’est une espèce très grégaire, formant de grands groupes d’oiseaux qui s’alimentent ensemble.

 

Ils se rassemblent autour des essaims de locustes et de Chenilles légionnaires africaines (Spodoptera exempta), ainsi qu’au bord des incendies où ils se gavent littéralement.

 

Pour capturer d’autres sortes de proies, la Cigogne d’Abdim marche en long et en large en cherchant ses victimes.

 

Elle les happe et ensuite, va boire de l’eau.

 

Reproduction.

 

La migration post-nuptiale a lieu en octobre-novembre.

 

Elle niche, à la saison des pluies dans les régions semi-arides (Soudan et Sahel par exemple).

 

Elle arrive dans ces pays au mois de mars ou d'avril, par troupes de plusieurs centaines d'individus.

 

Son nid est placé dans un baobab, un acacia ou un autre arbre, mais aussi parfois sur le toit d'une maison dans les villages.


Comme cette espèce bénéficie de croyances de la part des humains, elle est souvent « encouragée » à nidifier dans les villages sur les toits des huttes.

 

Elle est soi-disant « porteuse de pluie » et « porte chance ».

 

Les couples s'installent volontiers les uns près des autres et un seul arbre peut supporter une dizaine de nids.

 

Le nid est une plate-forme faite de rameaux de bois.

 

 

Le mâle arrive le premier sur les aires de reproduction où il occupe un vieux nid.

 

Ensuite, il attend une femelle.

 

Quand elle arrive, elle est d’abord rejetée par le mâle, mais petit à petit, il finit par l’accepter et le couple se forme

 

La femelle dépose 2-3 œufs qu'elle couvera environ 1mois.

 

A la naissance, les poussins sont couverts de duvet gris pâle.

 

Ils quittent le nid au bout de 2 mois et ont leur maturité sexuelle vers 4 à 5 ans.

 

Les œufs sont d'un blanc crayeux légèrement teintés de vert.

 

On a vu des adultes protéger leurs petits des rayons du soleil en étendant leurs ailes au-dessus d'eux et ce comportement existe chez d'autres cigognes.

 

Après avoir élevé sa nichée, elle part en direction de la moitié méridionale du continent, survole les forêts équatoriales et séjourne dans les savanes et les prairies.

 

Statut à l'État Naturel.

 

La Cigogne d’Abdim est commune et localement abondante.

 

Cet oiseau est protégé par des superstitions locales et encouragé par les habitants à se reproduire dans les villages.


Les populations sont stables de plus, cette espèce se reproduit bien en captivité.

 

Elle est classé sur la liste rouge de l'IUCN comme étant en préoccupation mineur.

 

 
 



Créer un site
Créer un site