Cigogne Blanche.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Ciconiiformes.

Famille.

Ciconiidae.

Genre.

Ciconia.

Nom Latin.

Ciconia ciconia.

 

Description.

 

La Cigogne Blanche, est un grand oiseau échassier carnivore de la famille des Ciconiidés.

 

Elle est reconnaissable à son long bec rouge et à son plumage noir et blanc.

 

La Cigogne blanche peut mesurer jusqu'à 1,30m de haut, pour un poids compris entre 2,7 et 4kg (moyenne de 3,5kg) et a une envergure de 1,80m, voire 2m.

 

Son bec, de couleur rouge orangé, mesure de 15 à 19cm chez le mâle et de 14 à 17cm chez la femelle.

 

Il est plus large chez le mâle ce qui est d'ailleurs l'un des rares traits de dimorphisme sexuel que l'on peut observer.

 

Les yeux de cette cigogne sont noirs et sont encadrés par deux traits noirs donnant ainsi comme une impression de "maquillage".

 

Le plumage est entièrement blanc, à l'exception des rémiges qui sont noires.

 

On croit souvent à tort que la queue de la cigogne blanche est noire, trompés par ses grandes et larges ailes qui la recouvrent intégralement alors qu'elle est entièrement blanche.

 

Habitat naturel.

 

On trouve des cigognes blanches dans différent pays d'Europe de l'Est et de l'Ouest ainsi qu'en Afrique du Nord et Centrale.

 

En Afrique les cigognes vivent en grandes colonies regroupées dans les arbres.

 

En Europe, en 2008, les cigognes blanches étaient surtout présentes en Espagne avec environ 17 000 couples, contre moins d'un millier en France.

 

En France, on trouve principalement des cigognes dans l'Ouest et le Sud-Ouest, en Normandie, en Picardie (surtout dans la Somme), en Lorraine (environs de Saint-Nicolas-de-Port ou même à Nancy (Parc de la Pépinière) ainsi que dans le pays des étangs en Moselle) et en Alsace qui l'a adoptée comme animal totem.

 

 

Captivité.

 

Cette cigogne est aujourd'hui assez commune en parc zoologique où elle se reproduit bien et s'acclimate facilement si on lui offre une volière spacieuse avec une zone humide et des perchoirs en hauteur pour y bâtir les nids.

 

Longévité.

 

La Cigogne blanche vit en moyenne entre 15 ans et 20 ans.

 

Comportement.

 

Son vol est caractéristique car elle s'élève en spirales, en profite des courants ascendants, et aime surtout planer.

 

En vol, on peut la distinguer facilement du héron car elle vole le cou tendu, alors que le héron le recourbe, le coude.

 

Pour communiquer, la cigogne claquette (ou craquette) du bec.

 

C'est un oiseau migrateur africain qui vient se reproduire en Europe en empruntant deux tracés différents.

 

L'un contourne la Méditerranée par l'Est pour atteindre les zones de nidification se situant dans les pays de l'Est.

 

L'autre passe au-dessus du détroit de Gibraltar et l'Espagne pour atteindre la France.

 

On parle d'instinct de migration, car l'animal porte en lui dès sa naissance, le besoin de migrer alors qu'il ne sait pas encore voler (nécessite un apprentissage).

 

Lors de son voyage, la cigogne repère visuellement le chemin du retour et rejoint toujours le même nid.

 

 

Alimentation.

 

C'est un oiseau qui se nourrit essentiellement de vers de terre, de petits rongeurs, d'insectes, de batraciens, de poissons, et de petits reptiles.

 

Chaque été, une famille de cigognes consomme environ 250kg de nourriture.

 

Comme les chouettes et hiboux, la cigogne rejette les poils, les os et autres restes non assimilables, sous forme de Pelote de réjection.

 

Reproduction.

 

Chez les cigognes, il est presque impossible de distinguer le mâle de la femelle sans les avoir vus à l'œuvre.

 

Généralement, c'est le mâle, rentré le premier de migration, qui invite la femelle à partager son nid.

 

Ils se saluent en claquetant du bec, la tête renversée sur le dos.

 

Parfois, des rivalités pour la possession du nid dégénèrent en combats sanglants.

 

Quand l'entente est réussie, à force de parades et de caresses, l'accouplement donne lieu à d'audacieuses acrobaties.

 

Le plus souvent, l'oiselle doit se tenir debout, tandis que son partenaire bat des ailes pour s'équilibrer en s'accroupissant sur elle.

 

C'est vers la mi-février que les cigognes migratrices reviennent en Europe pour se reproduire.

 

Après avoir construit un nid d'un diamètre de 1,20m environ, la femelle y pond de 2 à 6 œufs de 80g chacun, à 48h d'intervalle.

 

Sans attendre la fin de la ponte, les parents se relaient pour couver.

 

Avant de s'installer, l'échassier aère le fond du nid à coups de bec, puis retourne les œufs pour bien répartir la chaleur.

 

Après 32jours d'incubation, naissent les premiers cigogneaux, dénués de plumes, et à raison d'un tous les deux jours.

 

Un cigogneau aide son cadet à naître en picorant la coquille.

 

Les derniers nés ont peu de chance de survivre car les aînés s'approprient toute la nourriture.

 

Les cigogneaux grandissent très vite, 2mois après leur naissance, ils pèsent 3kg et prennent leur envol.

 

 

Statut à l'État Naturel.

 

Électrocutées par les lignes de moyenne ou basse tension, chassées en Afrique, empoisonnées par les pesticides contenus dans les insectes qu'elles ingèrent, très peu d'entre elles arrivent à l'âge de trois ans.

 

En France des opérations de marquage à l'aide de bagues permettent de suivre les individus.

 

En Alsace ce bel échassier était jadis la parure estivale des hautes toitures alsaciennes.

 

L'oiseau, devenu symbole de l'Alsace, n'était plus représenté dans cette région française que par une dizaine de couples vers 1975 mais grâce aux ornithologues qui se sont mobilisés pour les sédentariser, plusieurs centaines de couples nichent de nouveau dans la région.

 

Dans le Haut-Rhin, 200 cigognes évoluent en totale liberté, et quelques individus sont placés en volière pour intégrer le programme de réintroduction.

 

Il en est de même au parc des cigognes Cigoland à Kintzheim dans le Bas-Rhin.

 

Au bout de trois ans, elles perdent l'instinct de migrer et peuvent être relâchées.

 

Bien nourries, elles ne craignent ni le froid ni la neige.

 

La Charente-Maritime est, après les deux départements d'Alsace, le département français qui compte le plus de couples nicheurs et l'un des plus productifs en matière de nombre de jeunes cigogneaux atteignant le stade de l’envol.

 

Contrairement à leurs cousines d'Europe de l'Est, les cigognes de Charente-maritime évitent les zones urbanisées.

 

Les observations faites de 1995 à 2005 dans ce département ont relevé l'envol de 2577 cigogneaux, pour1 000 couples installés, dont 865 ayant réussi leur nichée.

 

Avant 1962 les cigognes se contentaient d'y faire escale au cours de leur migrations.

 

Le premier couple nicheur a été observé en 1962 et depuis 1978 elles y nichent régulièrement.

 

Dans un premier temps des plate formes artificielles ont été installées dans les marais par les bénévoles du Groupe Ornithologique Aunis-Saintonge.

 

Depuis lors, ces grands oiseaux font également des nids sur les pylônes électriques et sur des arbres, certains pouvant héberger une vingtaine de nids sur leurs branches.

 

 

Quelques individus ne migrent même plus à la fin de l'été car les marais de Brouage, au climat doux et à la nourriture abondante en hiver, leur conviennent parfaitement.

 

En Lorraine, où la présence de la cigogne au Sud de Nancy est attestée depuis le moyen-âge, la réintroduction a commencé dans les années 70 avec la réimplantation de couples à proximité de l'étang de Lindre (Moselle).

 

À Saint-Nicolas-de-Port, dont la présence de la cigogne blanche était attestée jusqu'au XX° siècle, bien que parfois de manière plutôt anecdotique sur la grande Basilique Saint-Nicolas a été créé un enclos pour sauver les derniers couples de migrants.

 

Construit dans les années 90, l'enclos était constitué de 4 couples pour repeupler une population résidente quasiment disparue.

 

En 2010, on dénombrait une quarantaine de cigognes à Saint-Nicolas-de-Port.

 

Un couple de cigogne a été également réintroduit à Nancy, au parc de la pépinière, dont le mâle s'est fait remarquer de nombreuses fois en 2003 en se stationnant sur la statue centrale de la célèbre Place Stanislas, une population migrante sera probablement recréée.

 

La Cigogne blanche bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire.

 

Elle est inscrite à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne.

 

Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu.

 

Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.

 

La liste rouge de l'IUCN classe cette oiseaux comme étant en préoccupation mineur.

 

 
 



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