Ara de Spix.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Psittaciformes.

Famille.

Psittacidae.

Genre.

Cyanopsitta.

Nom Latin.

Cyanopsitta spixii.

 

Description.

 

Les aras de Spix sont de taille moyenne, bleus et avec une tête aux teintes grises claires.

 

Son bec et ses pattes sont noirs et ses iris sont jaune paille avec un cercle oculaire gris et ses lores sont gris foncé.

 

L'ara de Spix est un oiseau d'environ 56 cm pesant en moyenne 400g.

 

Son plumage bleu devient plus foncé sur les ailes et sur la queue alors que ses parties inférieures sont plus claires, plutôt bleu-gris.

 

Les sous-caudales sont gris pâle, et le dessous des ailes présente des rémiges gris clair.
 

La tête bleu-gris pâle contraste avec le corps plus foncé son front, ses joues et ses couvertures auriculaires sont teintés de bleu.


Le mâle et la femelle sont semblables mais la femelle un peu plus petite alors que les jeunes ont un plumage légèrement plus foncé, la partie nue de la face plutôt grise, la queue est plus courte et les yeux sont d’abord sombres.

 

 

Habitat naturel.

 

L’Ara de Spix vit dans les galeries forestières à l’intérieur des «caatingas» qui sont des landes broussailleuses, épineuses, sèches et plates le long des cours d’eau saisonniers, plantés de plusieurs variétés d’arbres, particulièrement l’arbre « Tabebuia caraiba » utilisé pour nidifier, mais aussi de cactus, d'Euphorbiacées.

 

Son habitat naturel est très restreint le long de ces eaux temporaires.


Autrefois, cet ara vivait dans la vallée du fleuve Sao Francisco, au nord-est du Brésil, région toujours maintenue pour la future réintroduction de l’espèce, même si elle est encore plus restreinte aujourd’hui.

 

Captivité.

 

Comme tous les aras il demande une grande volière afin de pouvoir voler sans problème.

 

Il est conseillé d'installer un nichoir de 55 par 55 et 85 cm, avec un trou de vol de 17 cm de diamètre, en bois épais (4 cm).

 

Chaque couple devra disposer d'un nichoir tout au long de l'année, car les oiseaux aiment y dormir.

 

Ils peuvent se montrer extrêmement protecteurs et donc agressifs envers leur propriétaire pendant la reproduction.

 

Dû fait de leur impressionnante envergure, ils demanderont une grande cage voir au mieux une volière.

 

Longévité.

 

En moyenne l'Ara de Spix vit 28ans à l'état sauvage et jusqu'à 40ans en captivité.

 

Comportement.

 

Les cris aigus, mais aussi des sons secs et roulés sont émis par ses perroquets résonnent dans tous leur environnement.

 

A l’état sauvage, l’Ara de Spix est sédentaire mais peut effectuer quelques déplacements suivant les ressources de nourriture et la disponibilité des sites de nidification.


Il utilise l’arbre Tabebuia pour nidifier et dormir, cet arbre fait environ huit mètres de hauteur et porte des fleurs jaunes à la fin de la saison sèche, mais c'est principalement à cause de la dépendance de cet arbre que l’Ara de Spix a un habitat naturel très restreint.


Ces perroquets sont principalement vus en couples ou en petits groupes mais ce sont des oiseaux timides, s’envolant lorsqu’approche un intrus.

 

Il pratique le vol battu, et a une silhouette distincte avec sa longue queue.

 

L’âge de chaque ara est important, et les deux partenaires doivent avoir sensiblement le même âge pour pouvoir se reproduire.

 

Alimentation.

 

L’Ara de Spix se nourrit essentiellement de végétation.

 

Son régime est principalement composé de graines et des fruits, principalement ceux des Euphorbiacées, mais aussi des fleurs et des feuilles provenant de plusieurs espèces de plantes trouvées dans son habitat.

 

Reproduction.

 

Dans la nature, la saison de reproduction a lieu de novembre à mars, suivant la période des pluies.

 

L’Ara de Spix nidifie dans des trous d’arbres, et en particulier dans les arbres Tabebuia et réutilisent souvent le même nid année après année.


La femelle pond de 2 à 3 œufs blancs à deux jours d’intervalle mais en captivité, la ponte est souvent plus importante, avec 4 à 7 œufs que la femelle couvera seul durant approximativement 25 à 28 jours.

 

Pendant l'incubation, la femelle est nourrie par le mâle.

 

Les jeunes seront ensuite nourris par les deux adultes, et seront emplumés au bout de 2mois.

 

Ils restent avec les parents pendant encore environ 3mois avant de quitter le nid.

 

Statut à l'État Naturel.

 

L'Ara de Spix est aujourd’hui éteint à l’état sauvage et ne subsiste qu’en captivité.

 

Bien que totalement protégé par la législation brésilienne depuis 1967, l’Ara de Spix n’a été redécouvert dans la nature qu’en 1985, quand 5 oiseaux (dont 2 couples) furent localisés dans le Nord de l’État de Bahia.

 

Des piégeurs avaient été actifs dans la région pendant une quinzaine d’années, capturant au minimum 23 oiseaux, voire 40, et il semble qu’en 1988 les 5 derniers avaient été braconnés.

 

Cependant, un dernier survivant sauvage fut localisé en 1990. On se rendit compte alors que, si le piégeage était responsable de la raréfaction récente de l’espèce, sa cause essentielle était la destruction des forêts constituant son habitat de nidification, dont il ne subsisterait plus que 30 km².

 

En 1990, les autorités brésiliennes de conservation de la nature ont créé un Comité permanent pour la restauration de l’Ara de Spix, qui rassemble diverses parties intéressées, dont la plupart des détenteurs d’oiseaux captifs, ainsi que des représentants d’organismes internationaux de conservation de la nature.

 

Des essais ont été tentés afin d’améliorer les résultats de la reproduction en captivité, ce qui a porté à plus de 30 individus le nombre d’aras captifs, mais la plupart de ceux-ci sont très apparentés, ce qui pourrait entraîner des problèmes de consanguinité.

 

En outre, se pose la question de savoir si des oiseaux nés en captivité ont la capacité de servir réellement les intérêts de l’espèce.

 

En effet, chez les aras, les relations avec leur milieu sont basées sur l’apprentissage et la transmission des traditions.

 

Il leur faut des années pour découvrir les secrets de leur environnement, et il semble peu probable que des oiseaux nés en captivité et appartenant à une espèce éteinte à l’état sauvage seraient aptes, en partant de zéro, à retrouver les informations dont ils ont besoin.

 

En 1995, après analyse des plumes de l’Ara de Spix encore en liberté, réalisée dans le but d’en confirmer le sexe (mâle), une femelle captive mais d’origine sauvage fut relâchée pour qu’elle le rejoigne.

 

Cependant, le mâle sauvage s’était apparié avec un Ara d'Illiger solitaire, et bien que la femelle relâchée ait rencontré le mâle, ils ne formèrent pas de couple, peut-être à cause de l’Ara d’Illiger, et par conséquent la femelle disparut.

 

Quant au mâle, il n’a plus été revu depuis l'an 2000 et il est probablement mort.

 

L’Ara de Spix figure à l’annexe I de la CITES mais la possession privée de cet ara a même été prohibée par la loi brésilienne depuis les années 1960, ce qui n’a pas empêché les derniers spécimens d’aboutir entre les mains des plus riches collectionneurs du monde.

 

Aucune législation n’a pu par elle-même aider une espèce aussi convoitée.

 

Les quelques dizaines d'individus vivant en captivité sont désormais présents au Qatar, aux îles Canaries (Espagne), en Allemagne et au Brésil même.

 

Une coordination est actuellement mise en place pour reconstituer une population plus importante par échange des individus.

 

Cette espèce est classée comme étant Éteinte à l’État Naturel sur la liste rouge de l'IUCN, il ne subsiste plus qu’en captivité.

 
 



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