Amazone Impériale.

Règne.

Animalia.

Embranchement.

Chordata.

Sous-embranchement.

Vertebrata.

Classe.

Aves.

Ordre.

Psittaciformes.

Famille.

Psittacidae.

Genre.

Amazona.

Nom Latin.

Amazona imperialis.

 

Description.

 

Cet oiseau est l’espèce la plus grande du genre Amazona car elle peut atteindre jusqu’à 45 cm de long.

 

Mâle et femelle sont identiques.

 

Le plumage est principalement vert brillant sur le dos, les ailes, les flancs et les cuisses, alors que les plumes du manteau, du dos, du croupion et du dessus de la queue montrent un liseré très fin noir.

 

Le front est rouge vin foncé avec un reflet bleuâtre, chaque plume montre un très fin liseré noir.

 

Les plumes des joues sont brun violet avec des très fins liserés noirs.

 

Les lores sont de couleur marron avec une teinte violette.

 

Les plumes du crâne sont à la base brun rouge, passant au bleu verdâtre ensuite pour se terminer par un bord noir.

 

L’arrière de la tête est bleu foncé, la nuque a une couleur plus bleuâtre.

 

Le menton, la gorge, la poitrine et le ventre sont rouge vin foncé, les différentes plumes présentent un bord noir bleuâtre.

 

Ses épaules sont écarlate.

 

Les rémiges primaires sont vertes à la base, le milieu d’un bleu violet mat et brunes aux extrémités alors que les secondaires sont vertes à la base pour devenir bleu violet.

 

La mandibule supérieure, beaucoup plus claire à la base, est gris foncé alors que la mandibule inférieure est gris foncé et de couleur corne, la cire est grise.

 

L’œil est presque noire, l’iris varie entre le jaune et le rouge orangé.

 

La zone auriculaire est brun rouge.

 

La zone autour des yeux est vert bleu avec une teinte violette.

 

Les pattes sont gris bleuâtre et les ongles sont gris noir .

 

Habitat naturel.

 

L’Amazone impériale est endémique aux forêts montagneuses de la Dominique, une île de l'archipel des Petites Antilles où elle y est considérée comme l’oiseau emblème et est représentée sur le drapeau de la Dominique.

 

L’amazone impériale occupe la forêt tropicale primaire relativement froide et humide et s’aperçoit contre les pentes extrêmement abruptes du « Morne Diablotin National Park » dans le nord de l’île et plus au sud dans le « Morne Trois Pitons National Park ».

 

Les Amazones impériales vivent à des hauteurs entre 600 et 1100 m mais peuvent, par manque de nourriture, descendre dans des vallées se situant entre 300 et 500 m, voir parfois même entre 150 et 300 m.

 

Les oiseaux préfèrent se tenir sous le couvert dense des conifères géants de la forêt.

 

 

Captivité.

 

L’Amazone Impériale se retrouve rarement en captivité en dehors de son pays natal.

 

On a pu voir le premier individu en 1865 dans le zoo de Londres puis ensuite en 1901 également à Londres et enfin en 1961, le zoo londonien a reçu en prêt une amazone impériale du « Lord Hailes », gouverneur des Antilles.

 

A la fin des années 1970, le Vogelpark Walsrode (actuellement Weltvogelpark Walsrode) détenait trois amazones impériales.

 

L’une d’elles fut logée dans l’espace accessible au public alors que les deux autres furent placées hors de vue du public dans un but de reproduction.

 

Les oiseaux avaient à leur disposition trois nichoirs de reproduction naturels mais deux d’entre eux furent complètement détruits par les oiseaux et le troisième nichoir, qui était au sol et avait une profondeur de 80 cm et un diamètre d’environ 40 cm, resta intact.

 

Durant les années 1979, 1980 en 1981, l’un des deux oiseaux nichait à partir de Mai dans le bloc de reproduction mais aucun œuf n’y fut pondu.

 

On apprit par la suite, que les deux oiseaux étaient des mâles.

 

Les oiseaux se baignent plusieurs fois par jour et se laissent volontiers doucher.

 

Dans le « Parrot Conservation Research Center » (PCRC), établi dans la capitale dominicaine Roseau, depuis 2000, trois couples sont détenus en captivité.

 

En 2006, une des femelles a pondu deux œufs mais ceux-ci étaient clairs.

 

Jusqu’à présent, aucun résultat de reproduction n’a été enregistré avec l’amazone impériale.

 

En général, le couple des reproducteurs sont logés dans une volière grande de 6m de long pour 2m de large et 2,5m de haut avec un bâtiment de 2m de long pour 2m de large et 2,5m de haut.

 

Les volières sont en métal et doivent être installées de façon à être protégées par des arbres, ou par des voiles de coupe vent offrant ainsi un abri contre les ardeurs du soleil, le vent, ainsi que la pluie.

 

Qu'elle soit dans une volière ou dans une grande cage, elle doit pouvoir exercer ses talents de grimpeur: des branches et jeux doivent être mis à sa disposition pour qu'elle puisse s'exercer.

 

Longévité.

 

Cet oiseau vit en moyenne 60 ans en captivité.

 

 

Comportement.

 

Elles se trouvent régulièrement en haut dans les arbres, où elles maintiennent entre elles un contact constant par une grande diversité de cris.

 

Ce perroquet émet des coups de sifflet perçants, des sons grinçants et des cris de vol qui évoquent à la fois un hurlement et un coup de trompette retentissant

 

L'Amazone Impérial est plutôt un animal vivant avec sa famille et restant timide envers les autres espèces.

 

Elles ne se montrent pas trop aux personnes qui viennent pour les étudier.

 

Les amazones impériales mènent une vie retirée dans la canopée de la forêt tropicale dans les zones montagneuses plus hautes et fuient les zones cultivées et les endroits où l’homme s’est établi.

 

Dans le vert des hauts arbres, on peut à peine les apercevoir de par leur plumage leur offrant un excellent camouflage.

 

On les a déjà rencontrés en compagnie d’amazones à cou rouge ou de bouquet (Amazona arausiaca) en plein vol, car celles-ci occupent le même territoire sur l’île.

 

Elles sont plus actifs le matin entre 6 et 10 heure et l’après-midi entre 16 et 19 heure.

 

En fin de matinée et durant les premières heures de l’après-midi, au moment où la température est la plus élevée, elles se retirent dans le feuillage dense pour se reposer.

 

La nuit, elles se reposent presque toujours dans un grand arbre à caoutchouc ou dans une espèce de châtaignier (Sloanea berteriana).

 

Alimentation.

 

La nourriture de l’Amazone Impériale se compose d’une large palette de fruits, baies, graines, tiges et fleurs de différentes espèces d’arbres dont le Apura antillana, le Dacryodes exelsa, le Symphonia globulifera, le Pouteria palladia, le Richeria grandis, le Simarouba amara, le Licania ternatensis, le Chimarrhis cymosa et l'Amanoa caribaea.

 

En plus des fruits de l’Euterpe dominicana et de l’Euterpe globosa elles apprécient les jeunes pousses de ces palmiers des montagnes.

 

En captivité les amazones impériales doivent recevoir une riche variété de fruits et de légumes complétée avec des morceaux d’épis de maïs pas encore mûrs et un peu de graines de tournesol germées.

 

Reproduction.

 

L' Amazone Impériale est ovipare et s'accouplent entre Février et Juin.

 

Les oiseaux nichent dans des cavités souvent à plus de 20 m de haut dans le tronc des arbres géants présents sur leur territoire, souvent un châtaignier (Sloanea caribaea).

 

Un tel arbre a souvent une hauteur de plus de 65 m et le tronc a un diamètre de près de 3 m alors que le diamètre du feuillage au niveau des branches les plus basses atteint parfois 50 cm.

 

Les cavités de leur nid ont une profondeur entre 75 et 90 cm et une entrée au nid d’environ 30 cm de diamètre voir même encore plus grande.

 

Du sol, l’entrée du nid est à peine visible car les troncs d’arbre sont souvent fortement envahis d’épiphytes, entre autres des espèces de clusias, ce sont des plantes qui grimpent en vrille avec des racines aériennes, des anthuriums nid d’oiseau (Anthurium hookeri) et des espèces de ficus.

 

Elles ne se reproduisent que tous les deux ans et ne peuvent avoir que 2 œufs par ponte, mais un seul petit survivra.

 

L'incubation des œufs dure 21 jours et seule la femelle couvera

 

Les jeunes sont nourris par les deux parents.

 

Une recherche sur le terrain menée en 1999 par le docteur P. Reíllo a mis au jour le fait que, quand il y a des jeunes, le mâle ne rentre jamais dans le nid si la femelle n’y est pas.

 

Une recherche a aussi révélé que quand la femelle rentre au nid, elle le fait toujours la tête la première, par contre le mâle se retourne d’abord à l’entrée au nid et y rentre donc en arrière.

 

Le temps que les petits passent au nid n’est pas connue précisément mais le docteur P. Reíllo l’estime à environ 12 semaines.

 

Après l’envol, les jeunes amazones impériales passent encore habituellement un an avec leurs parents.

 

Le couple sera fidèle toute sa vie.

 

 

Statut à l'État Naturel.

 

Sa population ne comptait plus qu'une centaine d'individus en 1993 et moins de 200 au début des années 2000.

 

Sa population ne comptait plus qu'une centaine d'individus en 1993.

 

Son habitat est détruit par l'exploitation forestière et la chasse à des fins sportives ou alimentaires, bien qu'interdite par la loi, a réduit sa population.

 

De plus de cela, cette espèce ne s'est jamais reproduite en captivité détruisant toute possibilité de réintroduction.

 

En 1976, il en restait plus que 150 environ.

 

Une catastrophe naturelle, l'ouragan de 1979, a fait de terribles ravages dans la forêt pluviale, en particulier dans le parc national récemment aménagé, et il est certain que la population d'amazones en a souffert.

 

Il faut donc plus que jamais insister sur l'application rigoureuse de la loi, l'information du public et la protection de la zone forestière intacte.

 

En 1990, il ne restait plus que 80 individus, mais grâce à de nombreuses mesures de protection, la population a progressé jusqu'au nombre de 200 à 300 oiseaux selon les estimations de 2004.

 

Cette espèce est classée comme étant En Voie de Disparition sur la liste rouge de l'IUCN.

 
 



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